La gestion du site

le Système Neste

Le lac de Puydarrieux a été mis en eau en 1987. Il  fait partie d’un système datant de Napoléon III.

Avec la formation du plateau de Lannemezan, les eaux pyrénéennes ont été détournées vers l'est (la Garonne) et vers l'ouest (l'Adour). Au nord, les cours d'eau ne bénéficient pas des eaux de montagne et seules les eaux de pluie viennent les alimenter par ruissellement. Les débits naturels de ces rivières gasconnes sont donc dépendants des caprices météorologiques, accentués par l'imperméabilité des sols argileux des coteaux gersois.

Au XIXe siècle, on eut l'idée de détourner une partie des eaux de la Neste (ruisseau de montagne affluent de la Garonne) et de l'utiliser pour alimenter artificiellement les cours d'eau gascons.
Ainsi, entre 1848 et 1862, fut construit le Canal de la Neste d'une longueur de 28 km pour acheminer l'eau de manière gravitaire (grâce à une faible pente) de Sarrancolin, lieu de prise du canal, jusqu'au plateau de Lannemezan où la plupart des cours d'eau gascons prennent leur source.

Afin de répondre au développement des activités humaines et aux besoins l'alimentation en eau potable et de salubrité, la capacité du canal de la Neste a été portée de 7 à 14 m3/s vers 1950. Des réservoirs de Haute montagne (48 Mm3 au total) stockant les eaux de printemps pour la période estivale ont alors été mis en service.

Les besoins allant toujours croissants, les décennies suivantes voient la construction de nouveaux réservoirs situés, eux, en tête de rivière.
Il s'agit de Miélan sur l'Ousse (1967), Astarac sur l'Arrats (1976), Puydarrieux sur la Baïsole (1987), Lunax sur la Gimone (1991), ainsi que d'autres barrages de moindre taille (Baradée, Tillac …) portant l'ensemble des réserves (montagnes + coteaux) à 100 Mm3.

Le canal et les réserves doivent assurer :

  • La salubrité des rivières, en maintenant un débit minimum permettant la vie halieutique ainsi que la dilution des rejets polluants,  
  • L'alimentation en eau potable par des réseaux d'adduction prélevant dans des rivières réalimentées,  
  • La desserte en eau de plusieurs industries,  
  • La fourniture d'eau d'irrigation pendant l'été,  
  • L'aide au remplissage des retenues de vallées pendant l'hiver et le printemps.

Sur le site de Puydarrieux, il est conservé jusqu’à fin Février, un état maximal de niveau d’eau. Cela permet aux espèces d’oiseaux, grues cendrées et oies notamment, de bénéficier de zones hors d’eau. Cette gestion de l’eau est faite en concertation avec la garderie HPTE présente sur le site.

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